A Strasbourg, venez à la rencontre d’Hébiéso (divinité de la foudre), de Mami Wata (déesse de l’océan), d’Aguin (génie de la brousse) et de toutes les autres figures du panthéon vodou.
Le Château Vodou est un musée privé atypique : il présente la plus grande collection d’objets vodou ouest-africains au monde.
Implanté dans un écrin exceptionnel, un château d’eau de 1878, il est géré par une association.
Le Vodou est une religion qui englobe un vaste champ de pratiques, de rituels et de croyances. Il est originaire d’Afrique de l’Ouest et il puise plus précisément ses racines dans l’ancien royaume du Dahomey. Il s’est fixé dans la forme que nous lui connaissons aujourd’hui aux alentours du XVIIème siècle.

Il encadre les moments clefs de la vie (naissances, unions, morts) mais vise aussi à guérir les maladies. Elle vise à maintenir une harmonie entre le monde visible, terrestre, de la nature, et le monde invisible des divinités et des ancêtres via la divination du Fa, des cérémonies, mais aussi des objets de culte.
Tous les objets présentés ont été utilisés dans des pratiques religieuses. La collection de plus de 1400 objets appartient aux fondateurs du musée : Marc et Marie Luce Arbogast.
Un musée installé au cœur d’un joyau du patrimoine industriel
Au 4 rue de koenigshoffen vous découvrirez le château d’eau qui abrite ce musée. C’est un château d’eau construit sous domination allemande entre 1878 et 1883 par l’architecte berlinois Johann Eduard Jacobsthal (1839-1902). Ce dernier a en outre conçu la Stadtbahn de Berlin (« chemin de fer urbain ») et dessiné les gares de l’Alexanderplatz et de Bellevue situées dans la capitale allemande, ainsi que l’ancienne gare de Metz, aujourd’hui détruite.
Massif, octogonal, de style néo-roman, avec un soubassement appareillé en grès rose, le bâtiment est couronné d’un ouvrage en briques jaunes orné de croisillons en métal et de verrières géométriques. Il a été conçu en même temps que l’actuelle gare centrale et fut l’un des premiers bâtiments mis en chantier au lendemain de l’annexion en 1871, après la guerre franco-prussienne.
Le château d’eau servait de réservoir destiné à alimenter les locomotives à vapeur. Profitant de l’accessibilité de l’eau qui n’était alors pas courante en ville, les ouvriers de la Reichsbahn, puis les employés des chemins de fer français, avaient ainsi la possibilité d’y prendre un bain dans des cabines collectives situées au premier étage du Château d’eau.
Les fondations du château d’eau plongent dans les vestiges d’un cimetière romain, civilisation qui, précisément, rendait une forme de culte à ses morts…. ont peut facilement y voir un lien avec le culte des Ewés ou des Fons d’Afrique de l’Ouest d’où provient la collection de Marc Arbogast exposée dans le château.
Alors que l’électricité en vient à remplacer progressivement la vapeur, le château d’eau sera à la fin des années 1950 abandonné aux hirondelles. Inscrit sur la liste de l’inventaire des Monuments Historiques en 1983, il ne fera toutefois l’objet d’aucune opération de sauvegarde jusqu’à ce que Marc Arbogast ne le rachète en 2005 et en confie la réhabilitation à l’architecte Michel Moretti.
Le bâtiment a ainsi été restauré dans le plus grand respect de ce joyau du patrimoine industriel et de l’histoire de l’Europe, remettant à neuf les vitraux, le toit et en préservant au 3ème étage l’une des quatre cuves contenant jadis la réserve d’eau.
Pour tenter de gagner votre Pass Musée inscrivez-vous ci-dessous et peut-être pourrez-vous emmener toute votre famille à lma découverte de 340 musées gratuitement.