Pour l’ouverture de sa 140ème saison, le Chœur de Saint-Guillaume vous invite à vivre un évènement exceptionnel en Alsace la création mondiale du REQUIEM de Laurent COLIN samedi 16 novembre 2024 à 20 heures et dimanche 17 novembre 2024 à 17 heures au Palais des fêtes de Strasbourg.
Cette première mondiale sera donnée en collaboration avec le Chœur de chambre de l’Université de Strasbourg (Direction : Yann Lauras), les solistes et l’Orchestre symphonique de l’Académie supérieure de musique de la Haute École des Arts du Rhin, l’ensemble étant placé sous la direction du chef invité Franck Villard, assisté d’Étienne Ferrer, directeur musical du Chœur de Saint-Guillaume. La création de cette œuvre, donnée en présence du compositeur, sera précédée de Pelléas et Mélisande, suite d’orchestre opus 80 de Gabriel FAURÉ.
Ce projet est né en 2022, lorsque le Chœur de Saint-Guillaume a donné en collaboration avec le Chœur des jeunes du Conservatoire et l’Orchestre symphonique de l’Académie supérieure de Musique de la Haute Ecole des Arts du Rhin le Stabat Mater de Francis Poulenc sous la direction de Claude Schnitzler, pour le 71ème anniversaire de cette œuvre, créée par le Chœur de Saint-Guillaume en 1951 en ce même Palais de Fêtes, haut-lieu de la musique à Strasbourg. En effet, depuis sa construction en 1903, cette salle historique a notamment vu œuvrer Gustave Mahler, Richard Strauss, Herbert von Karajan, Charles Münch et bien d’autres sommités de la musique passées par Strasbourg.
Le rayonnement majeur de cet évènement et son écho médiatique en ont été d’autant plus marquants que des courriers autographes de Francis Poulenc àdestination de Fritz Münch et du Chœur de Saint-Guillaume, avaient été présentés au public à cette occasion, avant d’être mis en dépôt à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg.
L’ampleur de cette manifestation ainsi que l’histoire des nombreuses créations réalisées par le Chœur de Saint-Guillaume ont conduit le chœur strasbourgeois à être approché alors pour la présentation d’une œuvre symphonique vocale contemporaine par son compositeur en vue d’une éventuelle création.
Après une exposition en détail de l’œuvre par le chef d’orchestre et pianiste Franck Villard en compagnie du compositeur Laurent Colin et validation par le Conseil d’administration, le projet était lancé dans la perspective du lancement de la 140ème saison du Chœur de Saint-Guillaume qui se voit ainsi renouer avec la grande tradition des créations contemporaines qui ont marqué son histoire.
La tradition des créations musicales par Chœur de Saint-Guillaume :
Le Chœur de Saint-Guillaume, renommé pour son exigence musicale et le rôle majeur qu’il joue dans la vie musicale strasbourgeoise depuis ses débuts, est sollicité dès la fin du XIXe siècle par de nombreux compositeurs, notamment Heinrich von Herzogenberg, l’un des trois fondateurs du Bach-Verein de Leipzig, dont il crée la Passion, op.93 en 1897, ainsi que Erntefeier, op.104 en 1899.
En 1911, c’est Wilhelm Furtwängler lui-même, dirige le Chœur de Saint-Guillaume accompagné de l’Orchestre Municipal, pour la création mondiale de son Te Deum.
Lié d’amitié avec Fritz Münch, Arthur Honegger confie au Chœur de Saint-Guillaume la création strasbourgeoise du Roi David en 1925 avec en création mondiale : Les deux chants d’Ariel, accompagnés au piano par la future épouse du compositeur, Andrée Vaurabourg.
Toutes ces créations, dont celle du Stabat Mater de Francis Poulenc le 11 juin 1951 retransmise en direct sur plusieurs radios européennes, est la plus célèbre, contribuent à ancrer le rayonnement du Chœur de Saint-Guillaume dans le paysage musical qu’il marque déjà par son attachement fervent aux les grandes œuvres du répertoire symphonique vocal et notamment celles de J.S. Bach.
Un projet collaboratif aux dimensions exceptionnelles
Avec la création mondiale du Requiem de Laurent Colin pour le lancement de sa 140ème saison, le Chœur de Saint-Guillaume renoue avec la création dans le cadre d’une collaboration transversale innovante avec d’une part le Chœur de Chambre de l’Université de Strasbourg et d’autre part une formation orchestrale de haut niveau, l’Orchestre symphonique de l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg sous la direction du chef invité, Franck Villard.
Le fait d’associer d’une part un ensemble de choristes exerçant la musique en amateurs exigeants et d’autre part de jeunes musiciens en formation d’excellence et voués à la pratique professionnelle de la musique, illustre également le principe de décloisonnement des pratiques artistiques et de promotion des collaborations transversales entre acteurs culturels.
L’ensemble des acteurs musicaux et tout particulièrement les futurs musiciens professionnels en formation à l’Académie Supérieure de Musique de la Haute Ecole des Arts du Rhin, ont ainsi l’occasion rare se produire dans le cadre d’une réalisation contemporaine lors de ces deux concerts de création mondiale au Palais des Fêtes de Strasbourg.
Enfin, cet évènement prend une dimension culturelle particulière, puisqu’une page autographe de la partition spécialement écrite à cet effet, sera remise à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg au titre du témoignage culturel porté par l’écriture musicale contemporaine dans le cadre de Strasbourg Capitale Mondiale du Livre.
L’envergure musicale et la dimension transversale de ce projet contribuent à la vitalité et au rayonnement de la vie musicale de Strasbourg ainsi qu’à l’attractivité culturelle de toute la région.
Dates: Samedi 16 novembre 2024 à 20 heures – Dimanche 17 novembre 2024 à 17 heures
Franck Villard, chef d’orchestre, nous présente l’œuvre qu’il dirigera en création mondiale :
« Au fil de ces dernières années, j’ai eu le privilège de suivre la gestation du Requiem pour chœur et orchestre de Laurent Colin, depuis ses toutes premières esquisses jusqu’à son récent achèvement.
Ayant pris aujourd’hui le recul nécessaire à une appréciation d’ensemble de la partition, j’ai le sentiment que nous sommes en présence d’une œuvre forte et personnelle qui mérite qu’on la signale dans le paysage musical actuel.
Fruit de l’inspiration et du travail d’un musicien d’une absolue intégrité artistique, ce Requiem témoigne de l’irrépressible élan intérieur qui habite Laurent Colin. Tout, de la grande forme aux moindres détails d’écriture y est ressenti, longuement pesé, mûri, réfléchi. Rétif à toute attitude « esthétisante » ou formaliste, le compositeur nous parle ici dans un langage certes moderne, mais totalement imperméable aux tics d’une certaine musique « contemporaine ». De fait, les qualités profondes de l’œuvre ne se révèlent pas de prime abord par des signes reconnaissables à la lecture. Ce n’est que par une lente imprégnation qu’on en pénètre peu à peu les secrets et le mystère. Un interprète ou un critique trop pressé, à une époque où tout se juge si facilement du dehors, passera à côté de la plus grande partie des beautés qu’elle recèle. L’œuvre demande qu’on la laisse longuement résonner en nous, qu’on se l’approprie, et surtout qu’on se défasse des habitudes bien commodes de catégorisation – si répandues de nos jours – qui nous détournent d’une véritable écoute.
Reflet d’un monde intérieur riche, ce Requiem où n’affleure aucune trace d’académisme se situe sur une ligne de crête, un fragile point d’équilibre entre modernité et tradition. Si l’œuvre se ressent d’influences – comme celles d’Henri Dutilleux, dont on pourrait à quelques rares endroits reconnaître une quasi-citation – celles-ci sont totalement intégrées, jamais voulues comme telles.
Un sens mélodique et rythmique entièrement voué à la mise en valeur du texte liturgique, une harmonie personnelle et limpide, une polyphonie qui met parfois en œuvre un contrepoint savant mais qui sait aussi se dépouiller à l’extrême, une orchestration efficace qui recherche la justesse expressive des timbres autant que la mise en relief des plans sonores, une écriture chorale aux accents d’une belle ferveur, tout cela – parmi beaucoup d’autres qualités – contribue à faire du Requiem de Laurent Colin une œuvre qui mérite de prendre place dans le grand répertoire de la musique sacrée, une œuvre qui durera, j’en suis persuadé, car elle est simplement vraie. » Franck VILLARD, compositeur et chef d’orchestre
LE COMPOSITEUR, Laurent Colin
Né en 1966, Laurent Colin se passionne très tôt pour la musique, en s’essayant à la composition dès son plus jeune âge. Au Conservatoire de Strasbourg, il étudie le violon, le piano, l’histoire de la musique, l’écriture, la musique de chambre auprès de Roger Delage, et la direction d’orchestre dans la classe de Claude Schnitzler.
D’autres grands professeurs vont ensuite marquer son parcours. Il complète sa formation en écriture auprès d’Yvonne Desportes, et poursuit ses études au Conservatoire National supérieur de Musique de Paris dans les classes de Jean-Claude Raynaud (harmonie), Jean-Claude Henry (contrepoint), Michel Merlet (fugue), Jacques Casterède (analyse) et Jean-Sébastien Béreau (direction d’orchestre). Il obtient plusieurs récompenses du C.N.S.M.P., dont un premier prix d’harmonie. Parallèlement, il suit la classe de direction d’orchestre de Gérard Devos au Conservatoire de Rueil-Malmaison, dans laquelle il obtient un premier prix.
Grand admirateur de l’école française, des polyphonistes franco-flamands du 15ème siècle à nos jours, il trouve en la musique d’Henri Dutilleux un modèle de clarté et d’exigence qu’il ne se lasse pas d’interroger. Son goût pour l’art vocal le conduit à écrire des œuvres religieuses pour chœur a cappella ou avec orchestre (« Requiem« ), ainsi que des mélodies (cycle « Lalla » sur des poèmes cachemiriens du 14ème siècle). Il est également l’auteur de plusieurs œuvres et recueils pour piano. https://www.laurent-colin-compositeur.com
Le Chœur de Saint-Guillaume, une très grande histoire !
Le Choeur de Saint-Guillaume est un ensemble vocal et instrumental organisé en association à but non lucratif, reconnue d’intérêt général et ouverte à tous, animée par des bénévoles, musiciens amateurs exigeants et de tous horizons, passionnés de musique, se donnant pour objet l’interprétation des grandes œuvres du répertoire symphonique vocal en collaboration avec des musiciens professionnels de renom. Cette association recouvre un ensemble vocal réputé, le Chœur de Saint-Guillaume fondé en 1885, ainsi qu’un ensemble instrumental baroque de haut niveau, le Bach Collegium Strasbourg Ortenau qui l’accompagne pour les grandes œuvres d’oratorio des périodes baroque et classique.
Sous l’impulsion d’Ernest Münch, Directeur du Conservatoire de Strasbourg, organiste et fondateur de l’ensemble, puis de son fils Fritz Münch, également chef d’orchestre et Directeur du Conservatoire, le Chœur de Saint-Guillaume a été amené à devenir l’un des chœurs les plus réputés du XXème siècle, diffusé par différentes radios européennes et invité à se produire en de nombreuses salles de concert, notamment à Zürich, Genève, Stuttgart, Worms, Trier, Iéna, et Tours, ainsi qu’à Paris au Théâtre de l’Opéra, en l’église Saint-Roch, au Palais de Chaillot, dans la Salle Pleyel ou au Palais de l’Elysée.
Cet ensemble qui a contribué au rayonnement musical de Strasbourg en Europe et au-delà par l’intermédiaire également de Charles Münch, chef de l’Orchestre de Paris et de l’Orchestre Symphonique de Boston, a aussi marqué l’Histoire de la Musique, en donnant notamment de nombreuses créations françaises ou mondiales, dont la plus emblématique est celle du Stabat Mater de Francis Poulenc le 13 juin 1951, retransmise en direct sur plusieurs radios européennes depuis le Palais des Fêtes de Strasbourg. De même, il a étroitement collaboré avec le compositeur suisse Arthur Honegger et a donné également des créations du chef Wilhelm Furtwängler et de compositeurs comme Heinrich von Herzogenberg, Nicolas Nabokof, Gabriel Pierné ou Albert Roussel.
Dès sa création, le Chœur de Saint-Guillaume a joué un rôle de tout premier plan dans la redécouverte de la musique de J. S. Bach dont il est devenu rapidement l’un des interprètes les plus renommés, avec la collaboration remarquable d’Albert Schweitzer à l’orgue. Cet ensemble a également été à l’origine de la tradition pascale de donner à Strasbourg et en alternance les extraordinaires Passion selon Saint Jean et Passion selon Saint Matthieu de J. S. Bach. Depuis 140 ans, ce rendez-vous musical est devenu un évènement musical et spirituel de premier plan dans la région.
Le Chœur de Saint-Guillaume entretient également des échanges musicaux enrichissants avec d’autres chefs, chœurs et orchestres, tels le Motettenchor de Stuttgart, l’Orchestre de l’Académie supérieure de Musique de la Haute Ecole des Arts du Rhin, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, la Kantorei St-Michael de Iéna, l’Oratorienchor de Stuttgart ou encore l’Orchestre Symphonique des Médecins de France. Le Chœur de Saint-Guillaume a notamment donné des concerts sous la direction des chefs renommés Wilhelm Furtwängler, Otto Klemperer, Charles Münch, Theodor Guschlbauer, Armin Jordan, Sigiswald Kuijken et Jean-Marie Curti.
Cet ensemble se donne aussi pour mission d’agréger autour de lui de jeunes professionnels de la région, solistes, instrumentistes et chefs, issus des filières d’excellence du Conservatoire et de l’Académie supérieure de musique de la Haute Ecole des Arts du Rhin, afin de leur donner l’opportunité de débuter dans de grandes œuvres et de contribuer par leur expertise et leur talent, à l’exigence de qualité qui caractérisent ses projets musicaux.
Dans la perspective de son 140ème anniversaire, le Chœur de Saint-Guillaume engage une programmation exceptionnelle pour la saison 2024-2025, avec des évènement musicaux et culturels hors du commun. En effet, le Chœur réalisera en ouverture des festivités, les 16 puis 17 novembre 2024, la création mondiale du Requiem de Laurent Colin, compositeur français contemporain, en collaboration avec l’Orchestre Symphonique de l’Académie Supérieure de Musique de la Haute Ecole des Arts du Rhin, sous la direction du chef d’orchestre Franck Villard, au Palais des Fêtes de Strasbourg. Cette création qui s’annonce comme un évènement musical majeur, s’inscrit dans la grande tradition de création d’œuvres contemporaines qui caractérise l’histoire musicale de notre formation.
Après plusieurs concerts instrumentaux de son ensemble instrumental baroque, le Bach Collegium Strasbourg Ortenau, le Chœur de Saint-Guillaume donnera avec cet orchestre et des solistes vocaux renommés, la monumentale Passion selon Saint Matthieu de J. S. Bach en avril 2025 sous la direction de son chef Etienne Ferrer, en ouverture des festivités de Pâques à Strasbourg.
Enfin, le Chœur de Saint-Guillaume marquera à Strasbourg l’évènement de son 140ème anniversaire avec la tenue d’une conférence universitaire musicologique avec une exposition d’archives et d’affiches de concerts historiques et enfin, en grand concert anniversaire, la magistrale Messe en Si mineur du Cantor de Leipzig, sous la direction d’Etienne Ferrer.
Franck Villard chef et ami du compositeur
Né en 1966 à Grenoble, Franck Villard étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient un 1er Prix d’Harmonie (classe de Jean-Claude Raynaud), un 1er Prix de Contrepoint (classe de Bernard De Crépy), un 1er Prix de Fugue (classe de Michel Merlet), un 1er Prix d’Orchestration (classe de Serge Nigg) et un 2nd Prix d’Accompagnement au piano (classe de Jean Koerner). Il a suivi dans ce même établissement la classe de Direction d’Orchestre de Jean-Sébastien Béreau. Très tôt attiré par le répertoire lyrique, il débute son activité professionnelle en tant que chef de chant, puis s’oriente vers la direction d’orchestre. En 1995, il remporte le Concours de la « Bottega » de Trévise présidé par Peter Maag en direction d’orchestre. A partir de cette époque, Franck Villard dirige de nombreux concerts et ouvrages lyriques en France et à l’étranger, notamment à l’Opéra National du Rhin, l’Opéra de Saint-Etienne, l’Opéra de Metz, à l’Opéra de Dijon, au Corum de Montpellier, au Palau De Les Arts Reina Sofía de Valencia, au Teatro Massimo de Palerme, au Théâtre Mikhaïlovsky de Saint-Pétersbourg, aux Chorégies d’Orange, à la salle Pleyel (Paris), au Grand Théâtre de Genève…
Il se produit à la tête de plusieurs orchestres français et étrangers comme l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, l’Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy, l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire, l’Orchestre Philharmonique de Marseille, l’Orchestre de l’Opéra de Toulon, l’Orchestre de Cannes, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Orchestre du Théâtre Mikhaïlovsky de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre du Teatro Massimo de Palerme, l’Orchestre de la Comunitat Valenciana, l’Orchestre National d’Île de France, l’Orchestre de la Suisse Romande, la Filarmonia Veneta…
Il dirige des solistes internationaux tels que Roberto Alagna, Francois-René Duchâble, Andrea Bacchetti, Philippe Cassard, Laurent Korcia, Pierre-Yves Pruvot, Marie Kalinine, Nathalie Manfrino, Vannina Santoni, Albane Carrère, Jean-Philippe Lafont, Ruxandra Donose, Erwin Schrott, Sophie Marin-Degor, Stéphane Degout, Rié Hamada… et collabore avec des metteurs en scène comme Laurent Pelly, Arnaud Bernard, Olivier Balazuc, Francesco Micheli…
En 2002, Franck Villard effectue un remplacement comme chef de chant à l’Opéra de Zurich ; c’est dans cette maison qu’il rencontre Michel Plasson, dont il devient l’assistant pour un an à l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Depuis cette époque, il poursuit des collaborations ponctuelles mais régulières avec M. Plasson, notamment à l’Opéra de Strasbourg, à l’Opéra de Nice, aux Chorégies d’Orange, au Wiener Konzerthaus, au Teatro Massimo de Palerme, au Théâtre des Champs-Elysées, au Megaron d’Athènes, au Grand Théâtre de Genève, à l’Opéra de Paris, au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, à l’Opéra Royal de Wallonie…
A l’Opéra de Paris, il assiste également des chefs tels que Marco Armiliato, Tomas Netopil, Michaïl Jurowsky, Claus-Peter Flor, Michael Schønwandt, Daniele Callegari… En tant que pianiste, Franck Villard a toujours eu une prédilection particulière pour la mélodie française. Dans ce domaine, il donne de nombreux récitals en France et en Europe en accompagnant des artistes comme Jean-François Lapointe, Teodora Gheorghiu, Sébastien Droy, Karine Deshayes, Delphine Haidan, Pierre-Yves Pruvot, Marie-Camille Vaquié-Depraz…
En tant que compositeur, Franck Villard est l’auteur de Ténèbres du Jeudi Saint et Christus factus est pour chœur a cappella, Quasi una Fantasia et Ex abrupto pour orgue (cette dernière pièce existant aussi dans une version orchestrale), Ariadne Theseo (monologue dramatique pour mezzo-soprano et orchestre d’après Ovide), L’Enfant et la Nuit (conte lyrique sur un livret d’Olivier Balazuc). Il réalise également de nombreuses transcriptions et orchestrations, notamment une orchestration de la Sérénade pour quintette à vent d’André Jolivet devenue Sérénade concertante pour hautbois et orchestre, créée par son commanditaire le hautboïste Laurent Gignoux et l’Orchestre du Pays Basque en mai 2018, et qui sera enregistrée prochainement par le label Klarthe. https://www.franckvillard.com/
Étienne Ferrer, directeur musical du Chœur de Saint-Guillaume
Après des études de violoncelle, Etienne Ferrer étudie la direction d’orchestre à l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg avec Theodor Guschlbauer et Miguel Etchegoncelay. Il se perfectionne dans le répertoire contemporain avec Jean-Philippe Wurtz, la direction de chœur avec Jean-Philippe Billmann et le langage baroque avec Benjamin Steens. Il suit des masterclasses avec Alain Altinoglu, Aziz Shokhakimov, Antonello Allemandi, David Reiland, Vittorio Parisi, Ariane Matiakh et Jacques Mercier.
Lors de ses études, il dirige des productions de Cavalleria Rusticana de Mascagni et Don Quichotte de Massenet, puis explore le répertoire de l’opérette viennoise (La Chauve Souris, La Veuve Joyeuse) et l’opéra bouffe d’Offenbach (La Grande Duchesse de Gerolstein, La Périchole) en tant que directeur musical de la troupe d’opérette strasbourgeoise Opéra Piano. Lors de la saison 2019-2020, il est le directeur musical de l’Orchestre inter-Universitaire de Paris.
Depuis la saison 2022-2023, il est le directeur musical du Chœur de Saint-Guillaume, avec lequel il aborde la musique chorale symphonique (Stabat Mater de Poulenc, die Schöpfung de Haydn, Schicksalslied et Gesang der Parzen de Brahms) et surtout le répertoire vocal de J. S. Bach, en particulier les deux Passions (selon Saint Matthieu et Saint Jean), s’inscrivant dans la continuité de la grande tradition du chœur initiée par Ernest Münch à la fin du XIXe siècle.
Il mène en parallèle une activité régulière de chef assistant dans de grandes maisons d’opéra et festivals en Europe comme le Festival della Valle d’Itria (Le Joueur de Prokofiev), l’Opéra d’Etat Hongrois (Lucia di Lammermoor et la Messa da Requiem de Verdi, l’Opéra de Graz (Grande Messe des Morts de Berlioz) et l’Opéra National du Rhin (Les Rêveurs de la Lune de Howard Moody).
Très impliqué dans l’éducation musicale à travers la pratique orchestrale en Alsace, il est chef d’orchestre à Démos Mulhouse et directeur musical de l’Orchestre Partagé Junior des Écoles de Musique et du Conservatoire de Strasbourg. Il est également invité à collaborer avec le département Jeune Public de l’Opéra National du Rhin (Festival Arsmondo Slave).
Pour son engagement dans la vie musicale strasbourgeoise, il reçoit le soutien du Cercle Richard Wagner de Strasbourg et du Rotary Club Strasbourg.
Yann Lauras
Yann Lauras, guitariste de formation, se forme en Piano Classique, Chant Lyrique et Direction de Chœur et Orchestre aux conservatoires de Villeurbanne et de Saint-Etienne, et poursuit actuellement ses études à la Haute Ecole des Arts du Rhin dans la classe de Jean-Philippe Billmann. Il travaille au cours de masterclasses avec Regine Theodoresco, Christophe Grapperon et Nicole Corti, avec qui il chante 3 ans au Jeune Chœur Symphonique à Lyon, chantant ainsi sous la baguette de François-Xavier Roth, Alan Gilbert, David Zinman… Il fonde à Lyon l’ensemble vocal Totus en 2018, et dirige le Chœur Mixte Universitaire de Lyon jusqu’en 2024, et actuellement le Chœur de Chambre de l’Université de Strasbourg.