La première édition du Salon « Musimots », organisée par l’association Gens du Monde, s’est déroulée à l’Espace Culturel l’Albatros de Lingolsheim, ce dimanche. Elle avait pour thème l’oralité. Toute la journée, le public a rencontré une quarantaine d’écrivaines et écrivains qui présentaient leurs livres, le tout ponctué par des remises de prix, des lectures et des moments musicaux.

L’éclectisme des profils et des sujets abordés
La diversité. Tel est le mot qui qualifierait au mieux le salon Musimots qui accueillait des hommes et femmes de lettres, des alsaciens, des alsaciennes mais aussi des personnes venant d’autres régions de France. Des profils variés, de tous âges, tous horizons avec des sujets divers aussi bien légers que sérieux, allant des livres pour enfants, aux ambulancières de la Seconde Guerre mondiale, en passant par la poésie.
Certains ont été récompensés par des prix avec mention dont Michel Louyot qui a obtenu un Premier prix « La Voix des Livres » mention oralité pour le livre Le pommier de Sakhaline (éd. JALON), Jean-Pierre Igot qui a reçu un prix mention spéciale « Musique » pour son écrit Passio (éd. L’Harmattan) ou Daniel Pélissard qui a remporté un prix mention spéciale « Poésie » pour son écrit ANAREV9 (éd. Édilivre). Le salon ne s’est pas limité aux auteurs établis. Des prix ont également été remis à de jeunes élèves des écoles de Lingolsheim qui bénéficient de l’aide aux devoirs dispensée à l’Albatros. Cette initiative a permis de mettre en lumière la créativité et le talent des jeunes écrivains en herbe. Ces distinctions ont souligné la qualité et la diversité des œuvres présentées lors de l’événement.
La musicalité au cœur de l’événement
Des lectures – notamment franco-turques – mises en voix par Véronique Sauger, Agnès Sternjakob et Ülkü Cinar, ont ponctué l’événement devant un public attentif. Les artistes et musiciens Vincent Eckert, Raïlo Helmstetter, Carole Boyer et François Hoernel ont donné davantage de relief aux diverses lectures. Cette combinaison harmonieuse entre littérature et musique a créé une atmosphère unique et captivante tout au long de la journée. Le mariage subtil de la parole et de la musique a créé une synergie artistique unique, amplifiant ainsi l’impact émotionnel des lectures et des échanges entre les auteurs et le public.
Le Salon Musimots a connu un franc succès lors de sa première édition. Un salon qui prône l’ouverture d’esprit et qui donne la voix à tous les âges, toutes les cultures.
La sélection d’Accent 4, partenaire de l’événement

Jeu de rôles d’Olivier Petiot (Mention spéciale « Thriller »)
- Bonjour Olivier Petiot, pouvez-vous nous parler de votre livre Jeu de rôles ?
Oui, bien sûr. On est sur un thriller très sanglant. Un groupe d’amis se retrouve à Courchevel pour fêter le nouvel an et dans la nuit du 31 au 1er, on découvre six cadavres en pleine montagne. Une enquête se dessine. Toute la soirée du 31, on découvre des mises à mort, beaucoup de flash back, le tout en poésie et en musique.
L’Élan vital du (V)ivant de l’accordéoniste Henri Wambach (Mention spéciale « Essai »)
- Bonjour Henri Wambach, parlez-nous de votre livre L’Élan vital du (V)ivant.
C’est un livre de réflexion à partir de diverses lectures. Les livres que je lisais étaient souvent scientifiques et portaient sur l’écologie alors je me disais qu’il fallait en faire quelque chose et vulgariser l’essentiel de cette manière de voir le monde aujourd’hui. Je suis persuadé que c’est une chose intéressante et importante pour l’avenir. Il ne faut pas rester dans une seule discipline mais trouver une interdisciplinarité qui permet de résoudre les problèmes d’aujourd’hui. L’élan de vie est plus actuel que jamais. C’est une réflexion qui m’a mené à différents auteurs qui pensent que la vie, ce n’est pas seulement notre histoire et l’ensemble du monde mais plutôt que tout part du commencement de la vie (et des bactéries). On sait aujourd’hui qu’à travers les scientifiques que cette vie, qui commence, qui se développe, a une sacrée vitalité mais aussi une fragilité. Il faut trouver des solutions pour aider à ce que l’élan vital (tout ce qui est vivant) soit encouragé et soutenu. Ainsi, nous pourrons retrouver le goût de vivre le présent.
Mektoub de Patricia Chabas

- Bonjour Patricia Chabas. Parler de votre livre Mektoub.
Avec plaisir ! D’abord je voudrais dire que c’est un livre en hommage aux ambulancières de la première armée dont ma mère faisait partie. Elles ont un peu été oubliées. On a surtout oublié le sacrifice d’une jeunesse : partir à 22 ans sans savoir où l’on va et risquer sa vie (car ce sont des femmes qui allaient sur le front), sans arme avec un camion, ce n’est pas facile. Les ambulancières allaient chercher les blessés avec leurs Dodge WC54. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la vie ne tient qu’à un fil. Elles cherchaient ces pauvres gens qui étaient sous la mitraille et repartaient à l’arrière pour les soigner. Pendant la guerre, son bataillon a soigné environ 27 000 déportés. Ma maman est née au Maroc. Elle était française, corse. En novembre 1942, le débarquement des forces alliées, des forces américaines à Casablanca a déclenché son engagement. C’était un choc pour elle car la guerre était loin d’elle. Elle était secouriste à la Croix-Rouge avant la guerre puis elle s’est engagée ensuite dans l’armée en tant qu’ambulancière.
Sur ces chemins où nos pas se sont effacés de Raïlo Helmstette

- Bonjour Raïlo Helmstetter. Parlez-nous un petit peu du livre Sur ces chemins où nos pas se sont effacés, si vous le voulez bien
Le livre raconte l’histoire de ma grand-mère tzigane et alsacienne née dans l’entre-deux guerres. L’ouvrage est autobiographique, c’est un regard sur l’Histoire, sur l’histoire des gens du voyage mais aussi sur l’Histoire des alsaciens. Vous pouvez lire des petites anecdotes philosophiques à travers les pages. Ce livre permet de se poser des questions sur soi, sur la vie, sur la société. Je m’inspire de la philosophie de vie de ma grand-mère, Louise Helmstetter. On a tous des expériences mais parfois nous ne sommes pas assez lucides pour en tirer quelque chose mais Louise était toujours lucide. Elle parle du rapport au monde, au cosmos, à la nature, du rapport entre les Hommes. Dans ce livre, on peut trouver des passages difficiles, notamment lorsque son frère revient du front et raconte les horreurs qu’il a vues. C’est un témoignage du passé et un devoir de mémoire. Elle a écrit ce livre avec l’aide de sa fille, ma tante. Il y a des images familiales mais aussi quelques images du film De la source à la mer (1992) réalisé par Pilsa Helmstetter.
Passio de Jean-Pierre Igot

- Bonjour Jean-Pierre Igot. Nous sommes toujours au Salon Musimots de Lingolsheim. Vous avez été récompensé d’un prix mention spéciale « Musique » pour votre livre Passio. Racontez-nous l’histoire de l’ouvrage. (Prix mention spéciale “Musique”)
C’est un ouvrage qui poursuit un précédent écrit. Passio décrit le monde des musiciens derrière le rideau, ce que les gens ne voient pas lorsqu’ils vont au spectacle. En coulisses, il se passe tellement de choses, à la fois du point de vue musical mais aussi du point de vue humain. Passio est centré sur une violoniste qui était le premier violon d’un orchestre aux États-Unis. On a découvert qu’elle était capable de faire beaucoup plus et elle a soudainement eu l’ambition de devenir une grande violoniste. En même temps, c’est une femme qui se veut libre et réussir sa vie privée. L’enjeu de ce livre est de concilier les deux passions : la musique et la passion d’être femme.
Le Pommier de Sakhaline de Michel Louyot (Premier prix du salon Musimots)

Entretien avec Michel Louyot
- Nous sommes actuellement au Salon du Livre Musimots de Lingolsheim. Vous venez de recevoir le 1er prix « La Voix des Livres » mention oralité pour votre œuvre Le Pommier de Sakhaline. Votre réaction ?
C’est beaucoup de bonheur pour moi d’être reconnu et consacré par la périphérie de Strasbourg. Je suis très heureux que ce livre soit récompensé. À travers ces écrits, je me remémore mon départ de Strasbourg en 1983 pour l’Union soviétique où j’étais nommé attaché culturel, chargé des échanges artistiques à Moscou, avant et pendant la perestroïka. Je partais dans des conditions difficiles car ma mère venait de décéder. Elle m’avait dit “j’aurai mon visa avant toi, je vais partir et une fois que tu auras le document, tu pourras aller en Union soviétique”. J’avais plus de 39°C de fièvre quand j’ai pris la route pour Kiel. Les Allemands de l’Est m’ayant refusé le Visa, j’étais obligé de partir par Kiel. Entre l’Allemagne et la Finlande, j’ai pris le bateau puis je me suis déplacé à la frontière soviétique avec ma Peugeot 504. Trois voitures noires m’ont suivi jusqu’à Moscou car les relations entre la France et l’Union soviétique étaient tendues, cette année-là (47 diplomates soviétiques expulsés par Mitterrand). J’ai été le premier à obtenir le visa, mon cas était observé de près par le Quai d’Orsay. C’était l’une des périodes les plus passionnantes de mon existence professionnelle. J’en parle dans ce livre. C’est un texte plutôt littéraire et poétique, je l’espère. Au cours de ce voyage, je me remémore un écrivain lié à Strasbourg : Jakob Lenz (1751-1792). Il est parti des Vosges pour descendre vers Strasbourg puis il a continué son voyage à travers l’Allemagne et aurait aimé être reçu par Goethe qui triomphait à Weimar. Mais il est retourné dans les pays baltes et a fini par mourir dans la rue à Moscou. Deux siècles plus tard, je faisais le même itinéraire.
- Qu’est-ce qui vous a mené à l’écriture, il me semble que vous avez fait des études de lettres classiques ?
Je suis issu d’une filière de lettres classiques mais j’ai aussi un diplôme de russe de l’Institut des Langues orientales. J’ai toujours aimé l’écriture. J’ai commencé par des rédactions dans la baraque de notre école. Le maître avait lu ma rédaction qui évoquait l’ambiance dans notre baraque avec la lampe à pétrole, à la manière d’un tableau de Georges De la Tour.
- Lorsque l’on se plonge dans votre livre on peut y voir une écriture fluide et rythmique tantôt marquée par des silences, comme la musique, finalement. Quelle place occupe la musique dans votre vie et dans votre travail d’écrivain ?
Je ne suis pas musicologue, j’avais étudié un peu le piano mais je n’étais pas doué pour cet instrument. En revanche, j’ai toujours aimé la musique, j’ai toujours eu ce besoin d’entendre de la musique. Dans le collège religieux où j’ai étudié, un professeur m’avait offert deux disques 33 tours dont l’un était l’Ouverture de Coriolan de Beethoven et l’autre, Dans les steppes de l’Asie centrale de Borodine. Grâce à mon activité d’attaché culturel, j’ai pu rencontrer beaucoup de musiciens français et soviétiques, par exemple, Sviatoslav Richter dont j’évoque son interprétation de la Sonate en si bémol D. 960 de Schubert dans mon texte, surtout l’adagio, le deuxième mouvement qui me rend complètement fou avec toute la tristesse et l’espoir qui la caractérise. J’ai aussi eu le bonheur de rencontrer Olivier Messiaen à Prague. Un amitié était née avec Henri Dutilleux aussi. J’ai assisté à une interprétation de son œuvre pour violoncelle Tout un monde lointain à Moscou. La Symphonie n°7 “Leningrad” de Chostakovitch me bouleverse dès que je l’entends. Selon certains lecteurs, j’écris d’une façon musicale.
- Vous avez dédié ce recueil au violoncelliste solo de l’Orchestre de l’Opéra National de Lorraine : Jean de Spengler (également membre du Quatuor Stanislas). Est-ce qu’on peut vous demander pourquoi ?
Je vous parlais de mon amour pour le violoncelle avec l’œuvre de Dutilleux, tout à l’heure. Jean de Spengler est un grand violoncelliste d’origine russe. Quand nous nous rencontrions nous échangions quelques mots en russe. J’avais envie de lui dédier le livre. La dédicace est plus pour l’aspect culturel et musical russe que pour l’instrument.
Accent 4 félicite Michel Louyot pour cette distinction.

Véronique Sauger est la fondatrice et la coordinatrice de Gens du Monde et du Salon Musimots à Lingolsheim.
- Quel est votre ressenti par rapport à cette journée ? Peut-on dire que le salon a rempli ses objectifs ?
Le salon a rempli ses objectifs au-delà de mes espérances. J’ai participé à beaucoup de salons en tant qu’auteure et ce qui m’a toujours rendu triste, c’est qu’il ne se passait pas grand chose. Finalement, lors de ces salons, les livres étaient peu mis en valeur. Il manquait une dimension audio, d’où la thématique de cette année. Dès ce matin, il y a eu du passage. Merci à Accent 4 qui a diffusé des annonces toute la semaine, c’était précieux pour nous. Merci aux Dernières Nouvelles d’Alsace pour tous les articles qu’ils ont fait paraître pour annoncer le salon et son programme. Merci à l’Albatros pour la logistique et la salle.
- Pouvez-vous nous parler du partenariat avec le Centre Culturel l’Albatros ?
C’est un partenariat du cœur. J’ai rencontré les membres de l’Albatros après la diffusion du film Debout les femmes ! (2020) dans ce même lieu. Il y avait un pot, j’y suis allée pour voir s’ils avaient des ateliers d’écriture. Ils m’ont dit “non, on n’en fait plus”. Alors, j’ai proposé ce que nous faisions à l’association Gens du Monde et nous avons eu ce partenariat pour organiser des ateliers d’écriture. Par la suite, j’ai osé leur proposer ce rêve : réunir tous les publics, ceux qui ont écrit avec nous pendant les ateliers et les écrivains. Ce partenariat est exceptionnel de par la qualité humaine et l’accompagnement mis en place.
- Pourquoi avoir choisi Agnès Sternjakob comme marraine pour ce salon ?
Pour moi, c’est important que ce que l’on entend résonne avec ce que l’on lit. Agnès a travaillé plus de 30 ans pour FIP, c’est une grande voix. Je travaillais sur France Musique, j’étais une autre voix. Pour cette thématique “La voix des livres”, “écriture et oralité”, j’ai trouvé que de mêler deux sons de voix différents, deux strates, apportait plus de possibilité quant à la réflexion du texte. Je suis ravie qu’Agnès ait accepté d’être la marraine du salon.

- On va évoquer les musiciens et musiciennes présents : Vincent Eckert et Raïlo Helmstetter aux guitares, Carole Boyer à la voix, François Hoernel au piano. Pourquoi avoir choisi d’inviter ces différents artistes ?
Pour leurs capacités à s’adapter et à écouter les mots. Je fais des lectures avec Vincent depuis longtemps, il a un univers sonore incroyable. Il est auteur-compositeur-interprète. Ses textes sont remarquables et ses musiques touchent à tout. C’est le musicien principal du salon. Sa musique est poétique même s’il n’y a pas les mots. J’ai invité Raïlo pour avoir une présence plus jazzistique. Il joue beaucoup de jazz manouche mais je voulais que le son de Vincent et de Raïlo puisse provoquer les rencontres, avec deux univers différents. Carole chante beaucoup en espagnol et je voulais qu’elle vienne pour présenter la thématique de l’année prochaine. J’étais ravie que François puisse l’accompagner.
- Le premier prix a été décerné à Michel Louyot pour son livre Le Pommier de Sakhaline. Qu’est-ce qui vous a séduit dans son ouvrage ?
Les auteurs se sont inscrits, ils nous envoyaient leurs écrits et celui qui nous chatouillait le mieux le palais, on allait lui accorder le premier prix. Le livre Le Pommier de Sakhaline correspondait parfaitement au thème.
- Pouvez-vous parler des projets de médiation que vous mettez en place auprès des jeunes et des familles ?
C’est ma grande bataille depuis longtemps. J’ai créé l’association Gens du Monde car j’avais rencontré des femmes Sans Domicile Fixe à Paris. Une femme chantait, elle avait un voix magnifique. Je ne peux pas changer le monde, mais j’avais commencé à lancer des concours d’écriture sur France Musique. Je leur ai fait écouter les musiques que je proposais à la radio et elles écrivaient à l’oral, j’enregistrais, j’ai mis les textes par écrit et j’enregistrais à la radio. L’association est partie de là. J’ai ensuite lancé des concours d’écriture. Il faut faire confiance à la créativité de chacun.
- Quel est le thème du prochain salon Musimots ?
Le thème sera en lien avec les langues étrangères, la traduction. Je voudrais faire venir un écrivain iranien, Reza Espili. J’ai fait son portrait sur Accent 4 le mois dernier. Je voudrais lire ses poèmes (pour lesquels il a été censuré en Iran) avec un musicien qui est toujours en Iran, Soheil Peyghambari. J’ai fait des demandes de visa talent en espérant que cela fonctionne. Il est iranien et joue de la clarinette klezmer. Je voudrais que le public puisse avoir accès à cette musicalité.

L’article et les entretiens ont été réalisés par Michaël Reibel qui remercie tous les participants qui se sont prêtés à l’exercice des interviews.
Magnifique personne que Véronique Sauger dont j’ai fait la connaissance alors qu’elle était encore musicienne de l’orchestre philharmonique de Radio France. Tous les projets qu’elle mène sont à son image, humanistes, culturelles, engagés, magiques, comme ce salon du livre incroyable! Merci elle et à vous pour ce témoignage qu’elle mérite largement! E.CD.
Je suis responsable d’une association de lecture publique, encore sous le charme de ce 1er salon dans lequel il a régné une bienveillance et un respect d’autrui devenus trop rares aujourd’hui! Les lectures musicales ont été d’une qualité exceptionnelle, faites avec coeur par 2 hyper-pros dans le domaine. J’ai découvert la voix de Mme Véronique Sauger sur les ondes de France Musique il y a 15 ans et je l’ai suivie chez vous Accent4 avec Musique Mon Amour grâce aux diffusions web. Constater son engagement pour la qualité des musiques et des sons autant que pour celle des mots mais aussi celle des relations humaines, ce salon en a été la preuve, est vraiment réjouissant. Ah, si les politiques culturelles pouvaient reconnaitre ses actions et la (les) prendre pour modèle, le monde s’en porterait tellement mieux! Tant pis pour eux et grand merci à vous! Henry A.
Bonjour Véronique Sauger! Bonjour tout le monde! Ce sera quand et où l’an prochain? Dites-nous ça vite qu’on garde la date! Et bravo encore! Magnifique projet!
C. Laudoncourt
Bonjour M. Laudoncourt, Eckbolsheim, ou Lingolsheim, nous vous tiendrons au courant quoi qu’il en soit ! Merci à vous de votre précieux intérêt pour la musique et les mots, et à bientôt ! VS