Et si, dans un jeu vidéo, la peur ne venait pas d’un monstre… mais d’une note de musique ?
En cette soirée d’Halloween, la rédaction d’Accent 4 vous propose un voyage sonore au cœur des ténèbres vidéoludiques de Silent Hill à Elden Ring, de Undertale à Death Stranding, une exploration de la peur à travers la musique orchestrale des jeux vidéo.
Pendant deux heures, nous avons traversé des paysages désolés, affronté des créatures inhumaines, affronté la solitude, le travail, et nos propres choix moraux. Et partout, la musique aura joué un rôle essentiel — tantôt guide, tantôt menace, parfois même personnage à part entière.
Un dialogue entre musique, jeu et émotion
Comment la musique peut-elle faire peur sans montrer ?
Pourquoi le silence d’une grotte dans Hollow Knight ou l’écho d’un couloir dans Dark Souls nous oppressent davantage qu’un cri ?
Et surtout : que se passe-t-il, émotionnellement, quand c’est nous qui devons pousser la porte ?
De Poppy Playtime à The Binding of Isaac, de Frostpunk à Death Stranding, cette émission explore cinq grands visages de l’horreur vidéoludique :
- Les lieux – L’environnement comme créature vivante (Elden Ring, Hollow Knight, Bioshock, Shadow of the Colossus)
- Les monstres – Quand la musique révèle l’inhumain (Poppy Playtime, Bloodborne, Dark Souls, Baldur’s Gate 3)
- L’horreur ludique – Le jeu qui devient la peur elle-même (Inscryption, Milk Inside a Bag of Milk…, Universal Paperclips, Undertale)
- L’horreur du travail – Survivre, produire, obéir (Beholder, Darkest Dungeon, Frostpunk, Order 13)
- L’horreur psychologique – La peur intérieure (Silent Hill, The Binding of Isaac, Death Stranding)
La musique au cœur du jeu
Tout au long de l’émission, nous avons eu la chance d’accueillir le No Limit Orchestra, dont le directeur artistique Frédéric Durrmann nous a ouvert les coulisses de l’adaptation orchestrale de ces musiques pensées à l’origine pour être interactives.
L’ensemble strasbourgeois, pionnier dans l’interprétation de musiques de jeux vidéo, nous offre plusieurs extraits en direct de concert, notamment :
- Le thème de Shadow of the Colossus,
- Une suite tirée de Undertale,
- Et un passage exceptionnel de The Binding of Isaac, joué en synchronicité avec le speedrunner Nagaserya — une performance unique où la partition s’adapte en temps réel au jeu.
Vous avez entendu
Guillaume Baychelier
Chercheur et auteur de Havres de peur : Lieux d’horreur en jeu vidéo (2022), il explore les espaces mentaux et symboliques de la peur vidéoludique.
Retrouvez tous ses travaux et créations directement sur son site en cliquant ici.
Ndlr : Rendez-vous le 06 novembre prochain dans toutes les bonnes librairies pour la sortie de son ouvrage : Viandes, chairs et corps vidéoludiques.
Jazz Roussel
Compositrice de musique de film et de jeu vidéo, elle éclaire la dimension émotionnelle et intime de la composition interactive.
Retrouvez toutes ses actualités sur Instagram, toutes ses créations juste ici et l’actualité de sa chorale juste ici.
Pour soutenir le projet de film sur Sébastien Le Balp et les Bonnets Rouges cliquez ici.
Frédéric Durrmann
Directeur artistique du No Limit Orchestra, il partage son expérience d’adaptation de la musique vidéoludique au concert.
Retrouvez toute l’actualité de l’orchestre sur Instagram, et retrouvez toutes les captations de concert sur Youtube.
Retrouvez les musiques de l’émission dans notre playlist :
Pour aller plus loin :
Entre la peur et la musique, le jeu vidéo trace une ligne fragile : celle où l’art cesse d’être contemplé pour devenir vécu. Et c’est peut-être pour cela qu’il nous fascine — parce qu’il nous fait écouter, non pas le bruit du monde… mais le battement de notre propre peur.
Rédaction, Animation, Réalisation : Lucas Beorchia
Assistant production : Wiliam Begin
Merci à Laurent Genvo, Radio Neptune et nos auditeurs.trices : Juliette, Andéol, Rémi, Emma, Guillaume et Corentin pour leurs témoignages.
Retrouvez également Opus pop sur Spotify, Deezer et Amazon Music.
