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Concert : Le choeur Philharmonique de Strasbourg et l’Ochesterverein de Stuttgart

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Concert : Le choeur Philharmonique de Strasbourg et l'Ochesterverein de Stuttgart
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Revivez le concert événement donné à l’église Saint Paul à l’occasion des 60 ans du traité de l’Elysée.

Crédit photo: La fleur du dimanche

PROGRAMME :

  • Ludwig van Beethoven – Symphonie n°9
  • Peteris Vasks – Dona Nobis Pacem

DISTRIBUTION :

  • Catherine Bolzinger ; Alexander Adiarte (Direction)
  • Andreea Soare (Soprano)
  • Belinda Kunz (Alto)
  • Glen Cunningham (Ténor)
  • Damien Gastl (Basse)

Quelle belle et juste initiative de Rainer Wüstenhagen de l’Orchesterverein de Stuttgart et de Catherine Bolzinger du Choeur Philhamonique de Strasbourg d’avoir concrétisé ce projet commun de concert à Strasbourg et à Stuttgart pour célébrer les soixante ans de la signature du Traité de L’Elysée en 1963. Signé par Konrad Adenauer – à l’origine de l’idée – et le Général de Gaulle, il a marqué le début d’une collaboration active entre nos deux pays frères. Le concert se place aussi dans la lignée des 70 ans de la création du Parlement Européen par Robert Schuman et du jumelage entre Stuttgart et Strasbourg en 1962.  C’est dire que cet événement a beaucoup de parrains et de marraines qui veillent sur sa destinée. Et un public nombreux qui remplit l’église Saint Paul à Strasbourg pour assister à cet événement mémorable.

Crédit photo: La fleur du dimanche

Le concert commence avec le  Dona Nobis Pacem pour chœur mixte et cordes (1996) du compositeur letton Pēteris Vasks, dirigé avec brio par Catherine Bolzinger. Les cordes jouent une mélodie grave et lente puis se font plus aiguës, plaintives, alors que le choeur composé de plus de soixante choristes emplit de sa puissance tout l’église Saint Paul. Les chanteuses et les chanteurs sont placés au fond du choeur, derrière l’Orchesterverein de Stuttgart qui regroupe des musiciens amateurs (dans tous les sens du terme), et des professionnels qui leur prêtent main forte. 

La puissance monte encore, complétée par les cordes. Tout comme le ton monte en gamme. Et on arrive à une apothéose quand les violons crient leur dissonance. Et tout s’achève par la phrase, répétée Dona nobis Pacem (Donnez nous la paix)Cette prière, réitérée par Pēteris Vasks lui-même dans le programme où il dédie ce chant en particulier aux Ukrainiens, disant « Je souhaite que le Dona Nobis Pacem retentisse avec chaleur et ferveur – plein d’espoir et de d’amour. La lumière l’emporte toujours sur les ténèbres. » Le message est passé avec force.

Crédit photo: La fleur du dimanche

Nous arrivons à la pièce en majesté de Ludwig Van Beethoven, dont l’Ode à la Joie bien connue est devenu l’hymne européen. 

C’est le chef d’origine philippine basé à Stuttgart et qui est à la direction artistique de l’Orchesterverein depuis 2012, Alexander G. Adiarte qui prend en main la direction de l’orchestre et des choeurs pour ce monument de la musique symphonique.

L’allegro ma non troppo, un poco maestroso démarre effectivement majestueusement, avec l’air léger des flûtes, qui s’y intercale. Le mouvement monte en ondoiements avec une puissance qu’insuffle le chef très expressif dans sa direction. Il fait corps avec la musique. Les cors, puis les hautbois reprennent l’air précédent. Le deuxième mouvement molto vivace démarre avec fracas par sa célèbre entrée et son rythme rapide et entraînant qui caracole et s’envole. Puis l’adagio molto e cantabile – Andante moderato continue en douceur et langueur, comme un air dansé. Puis résonnent les trompettes, l’heure devient grave, et la suite est annoncée.

Crédit photo: La fleur du dimanche

Cette suite, le célèbre quatrième mouvement où interviennent les solistes et les choeurs avec l’Ode à la joie de Schiller.  D’abord les contrebasses dialoguent avec les trompettes et la timbale, puis ce sont les violoncelles et l’ensemble des vents qui annoncent les choeurs. L’air, émouvant émerge doucement, d’abord les contrebasses, puis les altos et les violoncelles s’étend à toutes les cordes, repris à l’unisson. Enfin la magnifique voix de baryton de Damien Gastl entonne l’air magnifique avec un « O Freude » puissant. Il emplit l’église et un frisson parcourt le public. Le choeur reprend la strophe, ainsi que les trois autres solistes, la soprano Andreea Soare, l’alto Belinda Kunz et le ténor Glen Cunningham. Toute la puissance du magnifique Choeur du Philharmonique éclate à la reprise de la strophe. Suit la célèbre marche Allegro assai vivace (alle marica) popularisée par Stanley Kubrick dans Orange Mécanique dans la version de Wendy Carlos, ici interprété avec fouge par le ténor Glen Cunningham.

La suite des mouvements s’enchaînent dans un tourbillon entre l’orchestre, le choeur et les solistes, dont les très belles voix de la soprano Andreea Soare et de l’alto Belinda Kunz qui s’entrelacent en canon. Le chef Alexander G. Adiarte est complètement immergé dans la monumentale partition de Beethoven qu’il partage avec une fougue sans égale avec son orchestre, les chanteuses et les chanteurs. 

Partage qui touche au plus profond le public présent qui éclate en applaudissements à la note finale et ne lâche pas son enthousiasme au point que le chef reprend en bis une strophe de l’Ode à la Joie, invitant l’ensemble du public à se joindre aux musiciens, chanteurs et choristes pour un dernier élan partagé et émouvant. Ce que font toutes et tous en se levant pour communier dans cette paix désirée, cette joie, belle étincelle des dieux.

Concert : Le choeur Philharmonique de Strasbourg et l’Ochesterverein de Stuttgart, une émission d’Accent 4 :

  • Animation : Laurent Genvo et Patrice Mercier
  • Captation : Denis Fenninger et François Gauvenet
  • Réalisation : Lucas Beorchia
  • Rédaction article et photo : La Fleur du Dimanche

A noter : Au mois de juin, Patrice Mercier vous emmènera sur Les chemins de traverse de Pēteris Vasks.

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