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Une exposition dédiée au peintre Kandinsky à Strasbourg

Approchez au plus près de l’univers envoûtant de Kandinsky lors d’une exposition exceptionnelle qui se tient au Palais épiscopal de Strasbourg du mardi 27 juin au dimanche 2 juillet.

Organisée par le Service des Affaires culturelles, la Pastorale du Tourisme et la Faculté de Théologie catholique de Strasbourg, l’exposition dédiée au peintre russe Vassily Kandinsky va sans aucun doute passionner les amateurs d’art et aussi de nombreux curieux.

« L’art doit chercher à atteindre l’âme plutôt qu’imiter la réalité« . 

Kandinsky

Pionnier de l’art abstrait, Vassily Kandinsky (1866 -1944) n’est pas seulement russe, il est avant tout un artiste international qui a vécu plusieurs années à Paris, a voyagé en Europe, et s’est fait connaître par son essai théorique Du spirituel dans l’art.

Sa démarche artistique est une constante recherche sur les interactions de la couleur et des formes, et sur les effets que celles-ci produisent sur notre cerveau. Kandinsky parle de « vibration de l’âme ». Ce langage combinant ainsi formes géométriques élémentaires et couleurs expressives provoque en nous des sensations inconscientes qui pour lui sont plus importantes que l’apparence réelle et figurative. Il affirme que l’artiste n’est pas un appareil photo, il ne doit pas se contenter de reproduire la réalité avec fidélité « car le fait d’appauvrir l’apparence extérieure, amène à un enrichissement intérieur »

Cet artiste majeur, membre du Bauhaus et créateur du Blaue Reiter, marque un tournant décisif dans la naissance de l’abstraction. Il est à l’origine d’un langage nouveau qui exprime sa « nature intérieure » et qui fait appel à la musicalité.

Ce pionnier de l’art abstrait est aussi l’auteur d’une œuvre figurative, moins connue mais redécouverte depuis les années 1960.

Montagne Bleue

Vassily Kandinsky est né à Moscou, dans un milieu aisé. Il est le fils d’un riche marchand, qu’il accompagne dans ses déplacements à travers la Russie. C’est un enfant extrêmement sensible, en particulier à la couleur. La découverte d’un tableau impressionniste de Claude Monet le marque considérablement et détermine sa vocation d’artiste. C’est pourtant à une carrière dans le droit qu’il se destine originellement.

À l’âge de 30 ans Kandinsky décide de se consacrer à la peinture, sa passion secrète !

Il part s’installer à Munich, l’un des plus attractifs foyers de la modernité. Avec sa compagne depuis 1903, la peintre allemande Gabriele Münter, il développe une peinture postimpressionniste à forte composante colorée. En 1909, le couple pose ses valises à Murnau, un petit village dans la campagne bavaroise. L’œuvre de Kandinsky commence à prendre une tournure moins figurative, faisant apparaître des formes et des masses de couleurs.

Nécessité intérieure

En 1911, Kandinsky et Franz Marc créent un almanach, dit du Cavalier bleu. Pour un temps, un certain équilibre est maintenu dans la peinture de Kandinsky, entre la figuration et la puissance autonome des couleurs. La même année, le peintre rédige son premier essai théorique, Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, dans lequel est énoncé sa progression du figuratif vers l’abstraction au moyen de trois expressions : les impressions, les improvisations et les compositions. En 1913, il passe à l’abstraction radicale, la spontanéité dirige l’action. Pour lui, l’art exprime « une nécessité intérieure ».

Alors que la Grande Guerre éclate en 1914, Kandinsky quitte l’Allemagne et s’installe en Suisse, puis à Moscou. En 1921, il revient en Allemagne et devient professeur au Bauhaus. Le peintre y développe ses aptitudes de pédagogue, et travaille avec ses étudiants à la réalisation de décors. Il publie Point et ligne sur plan (1926). Kandinsky occupe ce poste jusqu’à la fermeture de l’école, persécutée par les nazis, en 1933.

Il fuit l’Allemagne et s’installe à Paris. Ses recherches sur la couleur ne sont guère dans l’air du temps : dans les avant-gardes, la mode est à la quête formelle. Il obtient la nationalité française en 1939 et décède quelques années plus tard, en 1944, à Neuilly-sur-Seine.

L’exposition est à découvrir du 27 juin au 2 juillet de 10h à 18h au Palais épiscopal de Strasbourg.

C’est une belle occasion de découvrir les œuvres de Kandinsky, ce peintre visionnaire dont l’art transcende les limites de la réalité pour atteindre l’âme.

Le Cavalier

J’ai imaginé un spectacle total où voix, musique, vidéo, concourent à l’évocation de la figure, de l’œuvre et de la pensée de cet inventeur de l’abstraction.

Brigitte Hermann

Cette exposition est une invitation à une expérience très personnelle et très intime. Pour accompagner l’exposition, le spectacle « Kandinsky, une vie bariolée », de Brigitte Hermann et mis en scène par Olivier Achard. La Vie bariolée est le titre du grand tableau qui permit à Kandinsky de commencer à opérer un progressif approfondissement de la réalité vue, jusqu’à en dégager les significations spirituelles, et de réfléchir sur l’unité à travers la diversité. La pièce reprend la plupart du temps les termes exacts des échanges qui eurent réellement lieu entre les différents personnages.

Le spectacle sera donné mardi 27 juin à 20h dans la salle du Münsterhof 9 rue des Juifs à Strasbourg. L’entrée est libre

Enfin, Strasbourg a la chance d’accueillir le colloque international avec d’éminents spécialistes du peintre russe les 27 et 28 juin au Palais universitaire de Strasbourg, 9 place de l’Université à la Salle Tauler. L’entrée est Entrée libre.

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