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Sly Stone : Le prophète électrique du funk, s’éteint à 82 ans

C’est avec une immense tristesse que l’on apprend la disparition, lundi 9 juin 2025, du légendaire Sly Stone (Sylvester Stewart), à l’âge de 82 ans, des suites de complications liées à une maladie pulmonaire chronique. Ce pionnier du funk laisse derrière lui un héritage musical immense et intemporel.

Un parcours visionnaire

Né le 15 mars 1943 à Denton (Texas) et élevé à Vallejo (Californie), Sly commence très tôt la musique, se perfectionnant dans plusieurs instruments et chantant dans un chœur familial gospel. En 1966, il fonde Sly and the Family Stone, groupe révolutionnaire par sa composition multiraciale et mixte, ainsi que par son son, hybride de funk, soul, rock psychédélique et gospel.


Une révolution sonore

La chute d’un génie

Victime de ses addictions, Sly sombre dès les années 70 : annulations à répétition, isolement, errance, jusqu’à l’effondrement total du groupe. Malade du PCP puis du crack, son état de santé se dégrade jusqu’à ce que le destin le rattrape .


Une ombre lumineuse

Malgré son effondrement, il renaît partiellement — induction au Rock’n’Roll Hall of Fame (1993), retour éphémère en 2006, sortie de ses mémoires en 2023, Thank You (Falettinme Be Mice Elf Agin), et sujet du documentaire “Sly Lives!” produit par Questlove, qui revisite le mythe.


Une influence éternelle

Comme l’écrit Joel Selvin, “il existe une musique noire avant Sly Stone, et une autre après” : son oeuvre a métamorphosé la pop, le funk, l’afrofuturisme, et ouvert la voie à une multitude d’artistes, de Prince à Kendrick Lamar.

À (ré)écouter impérativement :


Conclusion

La mort de Sly Stone marque la fin d’un chapitre majeur de la musique mondiale : celui d’un homme qui a su, mieux que tout autre, faire danser la révolution et réfléchir au futur. Sa silhouette, grande et fragile, s’efface, mais son son, incandescent, demeurera.

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