
Dans cet épisode, Vagabondages vous emmène à la rencontre des compositrices qui ont façonné, enrichi, et parfois discrètement réinventé le paysage musical occidental. Des salons romantiques du XIXe siècle aux scènes symphoniques contemporaines, ces créatrices nous livrent un univers vibrant d’émotions, de finesse et de puissance.
Cécile Chaminade et Delphine von Schauroth ouvrent ce parcours avec une douceur toute romantique : des romances sans paroles et une méditation lumineuse, incarnées au piano par Irène Cantos et Arcadie Triboi. L’atmosphère s’élargit ensuite avec les Drei gemischte Chöre de Clara Schumann, où la richesse du chœur révèle toute la profondeur de son écriture.
Un détour par la Pologne nous fait entendre la grâce dansante de Maria Szymanowska, l’énergie populaire chez Grazyna Bacewicz, et l’ample souffle orchestral du poème symphonique Pologne d’Augusta Holmès, véritable déclaration musicale.
Avec les sœurs Garcia, place à la voix : Pauline Viardot charme avec sa Habanera, tandis que Maria Malibran brille de virtuosité dans Ra ta plan, portée par l’intensité dramatique de Cecilia Bartoli.
Le lien du sang se poursuit avec les sœurs Boulanger : la retenue expressive de Nadia dans ses pièces pour violoncelle précède l’élan poétique de Lili dans D’un matin de printemps.
Germaine Tailleferre, seule femme du groupe des Six, nous offre une Petite suite d’orchestre pleine d’élégance et de vivacité. Puis, dans un long souffle poétique, Mel Bonis nous fait traverser les Scènes de la forêt, entre mystère et lumière.
Enfin, ce sont trois ouvertures puissantes qui ferment le voyage : Louise Farrenc, Fanny Hensel Mendelssohn, et Emilie Mayer déploient, chacune à leur manière, une maîtrise orchestrale éclatante. Trois signatures pour rappeler que l’histoire de la musique ne saurait se dire sans elles.