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Disparition d’un monstre sacré de l’opéra

Après Menahem Pressler, c’est une autre figure légendaire de la musique et du chant, en particulier, qui disparaît. En effet, la cantatrice afro-américaine Grace-Melzia Bumbry qui avait élu domicile à Vienne est décédée à l’âge de 86 ans. C’est à la suite d’un récital de Marian Anderson, première chanteuse noire à se produire sur la scène du Metropolitan Opera de New York, qu’elle se destine au chant. Après une audition à l’Opéra de Paris, elle y avait fait ses débuts dans le rôle d’Amneris dans Aïda de Verdi. L’année suivante, elle auditionne pour Wieland Wagner à Bayreuth et est engagée sur la colline sacrée pour y être Venus dans une nouvelle production de Tannhaüser. Dès lors, elle va développer une brillante carrière, incarnant les principaux rôles d’opéra pour sa voix, dans les plus grands théâtres du monde et sous les plus grands chefs du XXe siècle (Eric Leinsdorf, Zubin Mehta, Herbert von Karajan, Leonard Bernstein, Wolfgang Sawallisch, Sir Georg Solti, …)

En décembre 2009, Grace-Melzia Bumbry a reçu la récompense la plus prestigieuse et la plus convoitée des États-Unis pour sa contribution aux arts : le Kennedy Center Honors, qu’elle a reçu des mains du président Barack Obama, premier président afro-américain des États-Unis, lors de la première cérémonie du Kennedy Center Honors qu’il a présidée.

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