Le Grand Bal a participé à la clôture du festival du Palais des fêtes de Strasbourg qui fête ses 120 ans, cette année. Du 7 au 18 juin, le festival « La Fête au Palais » a permis de faire briller ce lieu culturel si particulier du paysage alsacien et de lui donner une nouvelle impulsion.
La patience du public strasbourgeois
Dès 19 heures ce samedi 17 juin 2023, le public apprêté – même dans des tenues venant d’un autre siècle – se tient prêt à danser dans la Grande Salle du Palais des Fêtes. Une ouverture des portes un peu tardive qui fait dire à l’un des participants : « Ça fait 20 ans qu’on attend alors pour quelques minutes…« . Après huit ans de travaux, l’engouement pour le lieu est de taille.
Le Palais des Fêtes retrouvé
Le public est accueilli dans le hall d’entrée par la chanteuse Belinda Kunz et l’accordéoniste Hugo Degorre. Le duo se déplace du hall à la Grande Salle de Bal où les danseurs sont ensuite attendus par l’Orchestre participatif dirigé Rémy Abraham. Amateurs et expérimentés ont dansé avec ferveur sur des marches, polkas, twists, des valses – dont celle de la Belle au Bois Dormant -, le French Cancan d’Offenbach… La fin de l’entracte était signalée par des cuivres, applaudis par les spectateurs.
Hervé Moritz, Président du Collectif du Palais des Fêtes répond aux questions d’Accent 4, radio partenaire des festivités du Palais des fêtes.
Pourquoi était-ce si important pour vous de créer un Grand Bal pour le Festival « La Fête au Palais » ?
Pour le Collectif qui a organisé le festival « La Fête au Palais », c’était très important d’accueillir les artistes sur scène pour des concerts et puis de faire revenir les spectateurs dans ce haut lieu de la musique qu’est le Palais des Fêtes de Strasbourg mais il nous paraissait aussi essentiel de pouvoir proposer un grand bal pour ce festival pour permettre au public de revenir dans ce lieu, de découvrir le parquet, la piste de danse puisque c’est un lieu qui a accueilli de nombreux bals à Strasbourg, de grandes fêtes. L’idée était de pouvoir proposer un bal, le premier depuis la réouverture du Palais.
Pouvez-vous nous expliquer le concept d’Orchestre participatif qu’a dirigé le chef Rémy Abraham ?
L’orchestre qui joue ce soir pour le bal est un grand orchestre symphonique, c’est donc assez exceptionnel pour les danseurs. La formation est composée de musiciens de divers orchestres qui ont participé au festival dont les musiciens de la Philharmonie dirigée par Rémy Abraham, mais aussi des musiciens de l’Orchestre universitaire, de l’Orchestre Jonas ou d’autres ensembles de la région qui ont voulu s’associer à cette grande fête.
Certaines personnes étaient impatientes de retrouver ce lieu emblématique de Strasbourg. Quelle est votre impression sur le déroulé de cette soirée ?
C’est une très belle soirée, les danseurs envahissent la piste de danse ! L’événement permet de redécouvrir ce lieu d’une autre manière. Les artistes comme les danseurs redécouvrent ce patrimoine architectural et cette histoire musicale. À travers le bal, on raconte différentes époques du Palais des Fêtes. Cette fête permet de se réapproprier le lieu, en espérant que le public puisse revenir régulièrement au Palais pour des concerts, des spectacles et quelques bals.
L’avenir dira si cet événement est la série de beaucoup d’autres. Si la salle n’a pas encore réuni le public d’antan, c’est un pari réussi pour le Collectif du Palais des Fêtes : redonner de l’éclat à ce lieu emblématique de Strasbourg et rendre compte de son patrimoine architectural, musical et social.
Article rédigé par Michaël REIBEL.